#JAZZ&ART Histoire de la pochette de disques de Jazz année 1957-1963 (3ème partie)

Histoire de la pochette de disques de Jazz Années 1957-1963 (troisième partie)

par Jacky Ananou

Les Photos sur les pochettes.

 

Deux noms pour un nouveau standard de pochette, l’un est William Claxton et l’autre, le plus célèbre des designers de l’histoire du disque de jazz, s’appelle Reid Miles.

Le nom de William Claxton reste lié au jazz de la West Coast et aux labels Contemporary et Pacific Jazz. Le soleil de Californie et le bleu du Pacifique aidant, on préfère les photographies en couleurs, et les pochettes affichent des couleurs vives, qui s’opposent au jazz blanc et noir tel qu’on le représente à New York . Claxton flashe les jazzmen de Los Angeles à l’extérieur et en pleine lumière ou en action dans les clubs locaux et même dans leur propre maison.

 

En 1956, quand Blue Note commença à produire des LP 12″, il fallut concevoir des pochettes adaptées à ce nouveau format, Reid Miles fut recruté comme designer. Ses idées allaient contribuer à donner aux productions du label, un look moderne et original qui deviendrait l’emblème du disque de jazz dans le monde. Utilisant de façon non conventionnelle les photographies pleines de vie de Francis Wolff. Reid conçut des pochettes comme personne n’en avait jamais vu, ou elles étaient imprimées en format réduit et dans des angles bizarres sur une page blanche, ou colorées (Miles Davis Volume 2). Il arrivait aussi que Reid Miles fasse appel à d’autres artistes comme le peintre Andy Warhol qui conçut des dessins pour Kenny Burrell (Volume 2, 1956 et Blue Lights, 1958).

 

Aujourd’hui, ses conceptions originales sont encensées par tous et sont même à nouveau copiées par les artistes contemporains de Hip Hop ou d’Acid Jazz.

En 1960, Creed Taylor, producteur chez ABC-Paramount Records, persuada sa compagnie de créer un label jazz : Impulse! Avec ses bandes rouges et noires sur la tranche des albums, elles permettaient de les repérer dans une rangée de disques. Impulse!  entra dans l’histoire et fit connaître au monde les musiques avant-gardistes d’Archie Shepp, John Coltrane, Ahmad Jamal, Pharoah Sanders, Yusef Lateef, … etc. Les pochettes d’Impulse!  présentaient généralement des photographies en couleurs de musiciens prises sous des angles artistiques, parfois à contrejour. Elles  sont d’une extraordinaire qualité offrant des jeux de couleurs et des contrastes fascinants pour un impact maximal. Impulse! utilisait généralement les mêmes photographes parmi lesquels on repèrera Charles Stewart et Chuck Stewart. La pochette la plus célèbre du label reste sans doute celle de « A Love Supreme. C’est le producteur Bob Thiele qui utilisa un de ses propres clichés en noir et blanc de Coltrane.

 

 

Bien que l’imagerie propre au jazz ait continué à subsister à travers son histoire et son évolution, le rock à la fin des années 60 a contribué à éroder partiellement cette spécificité.

À suivre…

Ecrit par Jacky Ananou

#JAZZ&CINEMA Bertrand Tavernier

 

Dès son premier film « L’horloger de Saint- Paul », avec les immenses et regrettés acteurs qu’étaient Philippe Noiret et Jean Rochefort,Bertrand Tavernier fait preuve d’un talent confondant. Cet ancien critique est avant tout un passionné de cinéma, et surtout de cinéma américain sur lequel il co-écrivit un important ouvrage (Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991), s’attardant sur les genres dédaignés (westerns, films noirs, comédies musicales). Il est en fait passionné de culture nord-américaine, et qui dit culture nord-américaine dit évidemment jazz. Tavernier est un amoureux du jazz, qu’il découvrit en regardant les films noirs dont ce dernier constitue souvent la bande originale

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Ecrit par Gilbert D'Alto

#JAZZ&ROCK Steely Dan « Do it again » !

 

STEELY DAN : « Do it again » ! par Jack Lalli

En 1967, c’est la rencontre de deux musiciens, amateurs de jazz et d’humour sarcastique, socle de cette aventure décalée de la musique américaine. Donald Fagen du New Jersey (chant, claviers) et le regretté Walter Becker de New York (guitare, basse, harmonica et chant) ont grandi en écoutant du jazz : Miles Davis, Coltrane..., ou tout autant de la soul, du blues, du rock and roll, et de la musique latino... Suite →

Ecrit par Jack Lalli

#CHRONIQUE La Trilogie du Centenaire

 

 

Christian Scott  The Centennial Trilogy / Stretch Music 2017

La trilogie du centenaire.

Par David Rompteau

Roulez tambours, préparez le gumbo et  lancez les « beads » de Mardi gras si chers aux habitants de la Nouvelle Orléans. Christian Scott l’enfant du pays,  a marqué de son empreinte l’année 2017 ; celle des cent ans  du premier enregistrement de musique Jazz ; avec trois albums. Regardons  de plus près.

Avec Ruber Rebel, la musique se veut roots, africaniste, profonde, sorte d’écrin aux envolées du trompettiste Néo Orléanais qui s’en donne à cœur joie. Cet album ravira les fans de la première période du musicien. Diaspora  fait la part belle aux accompagnateurs de Christian Scott, dans la pure tradition des entertainers. Le disque est ponctué d’interventions de guests, concept que le musicien adore. La musique proposée se veut éclectique, raffinée et les arrangements soignés. Brillant ! Enfin, avec  The Emancipation Procrastination le musicien nous transporte dans le très, très pointu. Politique, engagé, ce dernier opus de la trilogie, assez proche de l’univers de  Stretch Music est un vœu d’espoir  porté à la face du monde pour ne pas avoir des « dirigeants incapables et mauvais »  et on se demande à qui le musicien peut bien penser. Cet album clôt à merveille le trio du cru 2017 de l’artiste.

Roulez tambours, préparez  le gumbo et  lancez les « beads » de mardi gras. Christian Scott  fait partie des artistes qui ont fait, font  et feront pour longtemps encore nous l’espérons, l’histoire du jazz !

 

www.christianscott.tv

 

Ecrit par David Rompteau

#INTERVIEW Monique Bornstein

Monique Bornstein, peintre qui vit et travaille à Villefranche-sur-Mer, (son atelier/galerie est situé au-dessus de celui qu’occupait Jean Cocteau) c’est l’histoire de deux passions, celle de la peinture, qu’elle pratique avec succès depuis de nombreuses années et qui l’a menée à exposer aux quatre coins du monde, des USA (New York, Miami et surtout la Nouvelle-Orléans) à l’Angleterre en passant par la Suisse, les Pays-Bas, le Canada, Paris, Londres, Bruxelles, etc… et celle du jazz dont elle passionnée depuis l’adolescence, et qui constitue l’un de ses sujets de prédilection, comme on peut le constater dans le magnifique livre qu’elle a consacré à la Nouvelle-Orléans « Spirit of New-Orleans » où ses portraits de musiciens légendaires de la ville comme (entre autres) Fats Domino ou Allen Toussaint, la famille Marsalis ou James Andrews et son frère Trombone Shorty, et d’autres, moins connus, mais tout autant magnifiés, vous sautent au visage, criants de vérité et de swing. Le livre est en outre truffé d’anecdotes, drôles, touchantes ou pittoresques.

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Ecrit par Gilbert D'Alto

Les bons conseils du Docteur Jazzophone #1

Ami(e) lecteur(trice) du Jazzophone, je perçois ton regard dubitatif à la simple lecture du titre de cette chronique. Tu te demandes en quoi je vais pouvoir t’aider et surtout pourquoi je me permets de te tutoyer. Passons sur le second point, sans intérêt, et concentrons-nous sur le premier : je suis là pour te sortir des ennuis dans lesquels tu t’es mis tout seul.

En effet, lorsque tu as rédigé ton curriculum vitae, tu as bien précisé que le jazz était une de tes passions (sans oublier la littérature et le running à l’instar de tous les mythomanes que nous sommes). Malheureusement pour toi, le recruteur est également féru de jazz et il te pose aussitôt la question piège : quel type de jazz affectionnez-vous ?

Tu peux tenter de t’en sortir par toi-même. Prétendre que tu es à la pointe du jazz nordique en utilisant des noms de meubles d’une célèbre marque suédoise comme noms de groupe. Je te le déconseille car on ne peut pas dire que tu aies eu la main heureuse jusqu’à présent et ce serait dommageable que ton interlocuteur poursuive sur le dernier album de Nils Landgren Funk Unit. Echec et mat !

Du coup, qui va être ton ange gardien ? Le Docteur Jazzophone !

Solution n°1 : tu peux utiliser la pirouette Miles Davis. Le garçon a traversé tous les courants du jazz et la probabilité est très faible que la personne en face de toi n’apprécie pas au moins un disque voire une période. Laisse-le venir et tu n’auras plus qu’à acquiescer en bougeant la tête comme un chien sur la plage arrière d’une voiture.

Solution n°2 : tu es d’un naturel fourbe et tu lances en pâture le nom d’Avishai Cohen. Dubitatif, le recruteur te demande « lequel ? ». Tu le regardes d’un air condescendant en disant : « le meilleur des deux ». Fin de la conversation. Il n’osera poursuivre sur sa lancée de peur d’être ridicule.

Solution n°3 : tu as décidé de suivre le chemin de la raison et de t’intéresser de plus près à cette ligne inscrite dans ton cv. Le Docteur Jazzophone va t’accompagner dans cette démarche constructive et te livre sur un plateau le Top 3 des albums qui tournent actuellement sur sa platine : le pianiste Alfa Mist « Antiphon » (le titre introductif de presque 11mn, « Keep on », est un des morceaux de l’année), le trompettiste Ambrose Akinmusire « A rift in decorum (live at the Village Vanguard) » (quel enthousiasme) et Maurice Brown, trompettiste également, « The mood » (mélange soul & Jazz).

Si après cela, le recruteur reste hermétique et sceptique, nous t’autorisons à lui communiquer l’adresse du Jazzophone. Nous nous occuperons du service après-vente avec un stage de rééducation auditive.

Ecrit par Cyril Hely

Les Soli Talent & Legend du dimanche à La Cave Bianchi à Nice

Imago records & production en association avec ABC music project présentent à la Cave Bianchi 7, rue Raoul Bosio à Nice un concept inédit dans le cadre des Nice Jazz Sessions : de grands artistes, maîtres de leurs instruments, viendront proposer un dimanche après-midi par mois à 18h des performances en solo, où ils dévoileront leur art dans cet exercice de haut vol. Après le premier et extraordinaire Jazz Solo Legend #1 de Louis Winsberg, nous aurons le plaisir de découvrir dans ce lieu convivial et chaleureux ces artistes de renom lors des prochains mois. Suite →

Ecrit par Imago records & production

R.I.P Roswell Rudd

Tristesse… L’illustre Roswell Rudd, pionnier du trombone moderne, nous a quittés le 21 décembre dernier à l’âge de 82 ans. Il s’est éteint dans sa maison de Kerhonskon, (quartier de New York). Suite →

Ecrit par Gilbert D'Alto

Chronique littéraire : Philippe Paringaux, rock critic et jazz lover

Chers lecteurs du Jazzophone, si vous avez un ou une proche aussi passionnés de musique que vous, et que pour les fêtes vous pensez à lui faire cadeau d’un livre sur le sujet, n’hésitez plus, c’est celui là. Ne vous fiez pas au titre, car si ce livre traite effectivement de rock (et de quelle manière), le jazz y est aussi présent et bien présent. Suite →

Ecrit par Gilbert D'Alto
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