« Soul On Top » – Verve – 1970
Tout commence par une fin et celle-ci c’est le 25 décembre 2006. Quelle idée de nous quitter le jour où l’on fête une naissance ! Seul un homme tel que James Brown pouvait tirer sa révérence avec une telle pirouette. Et dans sa carrière « Good god !!!! » il en a fait Mr Dynamite…
Mais penchons nous plutôt sur sa discographie que sur ses déboires et tout particulièrement sur l’année 1969. C’est une année riche en événements. Nixon arrive à la maison blanche, Neil Armstrong est le premier homme à marcher sur la lune et environ un demi million de personnes se rassemble à Woodstock. Et James dans tout cela me direz vous ?
Il a déjà enregistré quatre albums dont le fameux « Say It Loud, I’m Black and I’m Proud » et classé pas moins de sept titres dans les divers tops R&B et US. Ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme : The Hardest Working Man In Show Business.
Alors qu’est ce qui a poussé le Soul Brother N°1 en ce mois de novembre à rentrer encore une fois en studio ? Le Jazz et oui c’est bien lui le responsable et avec un J majuscule. Comment refuser une invitation à graver un album avec l’orchestre de Louie Bellson conduit par le grand Oliver Nelson, alors que Miles Davis commence son incursion vers le funk.
Avec l’album « SOUL ON TOP » James Brown accompagné de son fidèle lieutenant Maceo Parker, signe surement un des plus beau disque de sa carrière. Cela n’est pas étonnant lorsqu’on sait que la majorité des musiciens de ce big band a été formé chez Duke Ellington.
Le godfather grave 12 titres dans la cire en deux jours, les 10 et 11 novembre à Hollywood, en passant des hurlements sauvages à une voix de velours délivrant une émotion à vous faire pleurer. A entendre sa reprise de « September Song », on comprend que James Brown n’a jamais aussi bien chanté. Il enchaine les titres avec une classe déconcertante à faire pâlir Franck Sinatra en reprenant « For Once In My Life » mais aussi le frissonnant « Every Day I Have The Blues » de Memphis Slim.
On retrouve aussi sur ce disque des morceaux de son répertoire tel que « It’s A Man’s Man’s Man’s World » dans une sublime version de plus de six minutes. De même, « Papa’s Got A Brand New Bag » revue et corrigée version jazz nous ferait oublier la version originale. Et que dire du groove entrainant de « The Man In The Glass » ou de la délicatesse de « It’s Magic » ? Assurément James Brown nous a gratifié de sa plus belle pirouette en ce mois de novembre 1969.
When people talk about soul music, they only talk about gospel and r&b coming Together. That accurate about a lot of soul, but if you are going to talk about Mine, you have to remember the jazz in it. That’s what made my music so different and allowed it to change and grow. James Brown