#News : Festival International Jazz à Juan, 58ème.

Oecuménique ! C’est le mot qui vient à l’esprit lorsque l’on regarde la programmation de la 58 ème édition de Jazz à Juan qui aura leu du 12 au 22 Juillet 2018, que  Jean-René Palacio, directeur artistique du Festival, nous dévoila mardi 20 mars au Palais des Congrès à Antibes Juan-les-Pins.

Plus que d’un festival de Jazz à proprement parler, c’est plutôt d’ un festival de musique afro-américaine et de ses dérivés dont il faudrait parler. Si le jazz sera bien sur présent, ce n’est pourtant pas en majorité. Le rock, la soul, le funk, la pop, le blues, la chanson, la world music seront aussi de la partie. On attaque par blues et rock, justement avec Charles Pasi, bluesman francophone et Lenny Kravitz, superstar internationale qui mixe tous les genres précités.

Le surlendemain, jour de la Fête Nationale, du jazz avec deux quartets, tout d’abord celui de Eli Degibri, star de la scène jazz israélienne ET new-yorkaise, et celui d’André Manoukian, qui mêle Jazz et racines arméniennes.

Ensuite nous poursuivront cette balade oecuménique le 16 juillet avec du FUNK de haut niveau avec la présence de deux groupes phares du moment : Chic et Earth, Wind and Fire.

Le 17, LA surprise, précédée du maître du piano Tigran Hamasyan,  l’ex-première dame de France Carla Bruni foulera la scène de la Pinède Gould pour un récital tiré de son album « French Touch ». Puis autre symbole du glamour, mais venue d’Outre-Atlantique, ce sera au tour de Melody Gardot de venir nous enchanter de ses ballades romantiques et son swing délicat, comme en demie teinte.

Le lendemain 18 juillet, après les « glamour ladies » place aux virtuoses des claviers, représentés ce soir là par deux maîtres, l’un vénérable et admiré de tous, je veux parler de Chick Corea, qui viendra en trio avec deux autres monstres sacrés de leur instrument, le contrebassiste John Patitucci et le batteur Dave Weckl

Ils seront précédés sur scène par l’un des disciples de Chick Corea, le jeune et très doué Cory Henry, et ses Funk Apostles. Disciples est apôtres d’unmoderne et bondissant, groovy et puissant.

Le 19 juillet, attention: Evénement : Birelli Lagrène viendra donner un concert à la basse ! Eh oui, le guitariste prodige  est aussi un bassiste, qui suit les traces de son illustre et regretté ami Jaco Pastorius. Pour ce faire, il sera accompagné par le Big Band de André Charlier et Benoit Sourisse. Une rencontre au sommet.

Sommet encore avec le chouchou de Jazz à Juan, j’ai nommé Marcus Miller, qu’on est toujours heureux de retrouver. Ici, il nous présentera son nouveau projet « Laid black », en compagnie de, surprise, Selah Sue, voyage entre jazz, soul et pop avec partager avec eux.

Le 2o Juillet, c’est l’Asie, l’Afrique et l’Orient qui feront leur entrée sur la Pinède. L’Asie tout d’abord, avec la chanteuse coréenne Youn Sun Nah, ancienne lauréate des Révélations de Jazz à Juan, édition 2005. Elle viendra nous présenter son nouvel album « She moves on » (« elle va de l’avant » en français) aux sonorités plus « pop » et californiennes. Charme et  fraicheur garantis. Performance vocale aussi.

Ensuite l’Afrique et l’Orient mêlés arriveront sur la cène avec une ambitieuse Œuvre symphonique composée par Ibrahim Maalouf sur un texte d’Angélique Kidjo, inspirée par la légende de la Reine De Saba, avec l’Orchestre Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une oeuvre très attendue et qui devrait faire grandement parler d’elle .

Orient toujours le lendemain, avec la venue de Dhafer Youssef, Le disciple de Miles Davis, comme il aime à le dire : « C’est mon maître, même si nous ne jouons pas du même instrument » sera entouré de musiciens américains pour présenter la musique de son album Diwan Of Beauty And Odd (2016), qui oscille entre mélopées orientales et andalouses, jazz et rock.

Puis  arrivera LA diva, Norah Jones, très très attendue elle aussi, avec un trio et toujours son mélange très personnel et profondément américain de jazz, country et folk mâtiné de blues. Suave et romantique moment de la part de celle qui se révéla également être une excellente actrice dans « MyBlueberry Nights » de Wong Kar Wai.

Et enfin, le dimanche 22 juillet la traditionnelle soirée Gospel du dimanche avec les Como Mamas, trois chanteuses très « roots » qui nous viennent du Mississippi profond, à découvrir absolument.

Le changement dans la continuité, l’oecuménisme dans la tradition, voilà ce qui pourrait qualifier cette édition de Jazz  à Juan que nous attendons évidemment avec impatience.

www.jazzajuan.com

Ecrit par Gilbert D'Alto

Un commentaire

  1. Pingback: #Interview : Le Beau et Long Voyage d'Angélique Kidjo | Le Jazzophone

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Les concerts Jazz et +

  • Le Jazzophone