Pas de boules à facettes ni d’éclairage stroboscopique mais c’est bel et bien une ambiance club qui nous est promise avec le quartet Photons mené par le claviériste Gauthier Toux. Le Jazzophone est parti à l’aventure programmée par Les Jeudis du Jazz

La musique du nouveau projet de Gauthier Toux est tournée autant vers le jazz que vers l’électro que l’on entend dans les virées nocturnes. Tout à droite sur la scène, Julien Loutelier à la batterie et aux percussions. C’est lui qui va assurer le beat toute la soirée et de quelle manière. A sa gauche, avec sa magnifique contrebasse noire, Samuel F’hima. Devant lui un copieux pedalboard dont il fera un usage abondant. Tout comme Giani Caserotto et sa Gibson Les Paul, à ses côtés.

Assis (pas toujours) derrière le piano acoustique et ses synthés et un plateau rempli de pédales d’effets: Gauthier Toux.

Pas de période d’accoutumance, on rentre tout de suite dans le vif du sujet d’un jazz synthétique sur un tempo rapide marqué par la grosse caisse. Comme tout au long du set, Giani Caserotto va tirer d’étonnants des sons de sa guitare

qui jonglent avec ceux du synthé et même à d’autres moments avec ceux de la basse. Le pianiste nous explique qu’ils sont plus habitués à jouer ce répertoire devant une salle debout et qu’il est surpris de la bonne réaction de la salle où nous sommes tous… assis. Après un morceau dédié au producteur et compositeur Aphex Twin, il calme le jeu avec un titre plus calme, “Pause”, introduit par une longue séquence au piano acoustique, puis contrebasse à l’archet et quelques notes de la guitare ponctuées d’un léger drumming.

Mais ils reviennent vite à leur musique techno-jazz jusqu’à la fin du set qu’ils terminent avec “Dessine” et une standing ovation.

Une programmation inhabituelle pour ces jeudis du jazz, mais il est bon d’explorer d’autres facettes de cette musique. Et une salle à nouveau comble prouve que le public du Théâtre Alexandre III aime à être surpris.

Le 06/02/25 – Théâtre Alexandre III - Cannes (06)