Deux groupes de la région se succèdent, en cette mi-décembre, sur le plateau de la Black Box à Nice. Le quartet du pianiste David Marquès et le quintet du guitariste Kevin Saura. Le Jazzophone était là.
Bien que délocalisé à Marseille, David Marquès est originaire de Nice et, il dit dès le début qu’il est très content de présenter son groupe dans sa ville. Il est accompagné d’Amaro Sampedro au ténor, David Benzazon à la batterie et Nghia Duong à la contrebasse.
Ils vont jouer les compositions du leader, un jazz très dynamique, nerveux où claviers
et saxophone dialoguent sur une rythmique solide et puissante. Le contrebassiste a un jeu très élégant et délié.
En milieu de set, une très belle ballade, dédiée à la nièce du pianiste, donne un petit air de poésie, le piano se fait délicat et le saxophone prend des tonalités veloutées. Le percussionniste Philippe Ciminato rejoint le quartet pour un titre. Pas de rappel car le concert a commencé en retard.
Changement de plateau pour accueillir le Kevin Saura Group dans sa nouvelle mouture à deux guitares.
Aurélien Miguel est le petit nouveau du groupe avec sa Gibson.
Les trois autres membres restent les mêmes Romann Dauneau à la basse électrique, Philippe Ciminato qui revient aux percussions
et Felix Joveniaux à la batterie. Au programme du set, quelques titres de l’album “Dirty talks” sorti en 2023 et, en quasi exclusivité, des morceaux qu’ils rodent pour le prochain enregistrement à paraitre au printemps 2025. Ils attaquent avec “Éclipse” suivit de “Double Cheese”, Kevin s’en donne à cœur-joie sur son manche comme pour s’échauffer, plus tard Romann et Aurélien se livre à un petit duel-duo, solo en bas du manche pour le premier, repris en haut du sien par le second.
Ce nouveau lineup fonctionne vraiment bien, la cohésion du quintet est impeccable, batteur et percussionniste conjuguent leurs talents pour soutenir les trois manches,
pour leur proposer un moelleux mais solide tapis rythmique. “Burrell’s Blues” dédié au fameux guitariste américain Kenny Burrell, est un des grands moments du concert, le jazz et le blues se marient fort bien surtout quand il y a des guitares. Un peu de whawha, un brin de distorsion, les esprits s’échauffent et le public en redemande à grands coups d’applaudissements.
Le dernier thème sera le très enlevé “Dirty Talks”, un final tout en virtuosité et complicité puis… Fondu au noir.
le 13/12/24 à la Black Box –Nice (06)