Lundi 30 novembre dernier, Nicolas Folmer était de retour au Conservatoire de Nice, où il a si souvent joué avec ses partenaires du Nice Jazz Orchestra, mais cette fois ci, c’est avec son Electric Groupe qu’il se produisait pour un concert exceptionnel, précédé le jour même, et suivi le lendemain, d’une Master Class.
Un virage surprenant pour ce trompettiste qu’on a vu plusieurs fois officier dans un registre be-bop, avec en particulier le saxophoniste Bob Mintzer, car la musique proposée là était un mélange de jazz, de funk et de rock , assez proche de ce que faisait Miles Davis les années 70, période « Bitches Brew » ou « Jack Johnson« , Une approche très « tendance » d’ailleurs (voir nos chroniques des concerts de Terence Blanchard et de James Farm, ou, plus près de chez nous, le nouveau et enthousiasmant trio de Fred d’Oelsnitz, Jonathan Gritella et Alain Asplanato, Power Triorg, ou encore le Electric Five de Manu Carré. Gageons que le succès du Electric Epic de Guillaume Perret a du faire rêver beaucoup de musiciens voulant dépasser le cercles restreint des amateurs de jazz purs et durs.
Un groupe soudé, avec Olivier Louvel, guitare « Hendrixienne », Laurent Coulondre, claviers, impérial au Fender Rhodes, Julien Herné, basse et surtout Damien Schmitt, batterie, popularisé comme chanteur par The Voice, mais avant tout batteur de jazz (et de bien d’autres choses), au jeu puissant et carré, interprétant un répertoire issu de l’album « Horny Tonky » , récemment paru, Ils furent rejoints sur les deux derniers morceaux par Luc Fenoli (guitare), co-organisateur de cet évènement avec Fred Luzignant , directeur des musiques actuelles au CNRR. Une musique elle aussi puissante, très inspirée de ce qu’on l’a appelé l’Acid Jazz, à la fois planante et dansante, devant une salle heureuse mais hélas peu remplie.
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