Jazz à Juan, soixantième ! Eh oui, le vénérable festival est devenu sexagénaire, et pour souffler les soixante bougies, il nous propose un gâteau de choix ! Une programmation faramineuse, voire pharaonique, avec des stars en veux-tu en voilà, des musiciens venus du monde entier (Asie, Afrique, Liban, Israël, etc… et bien sur France et Etats-Unis) sur douze jours étalés du 9 au 22 Juillet 2020. Jetons y donc un coup d’oeil si vous le voulez bien…
Ouverture en fanfare avec deux stars de la musique afro-américaine, deux illustres funkers, tout d’abord Maceo Parker, le saxman de James Brown, qui sera suivi du bassman de Miles Davis, j’ai nommé Marcus Miller. Un boeuf est à prévoir entre les deux monstres sacrés…
Le lendemain, le jeune prodige du piano jazz Joey Alexander précédera le Big Band de Wynton Marsalis, le gardien de la tradition du jazz.
Puis le 11 juillet ce sera « Back to the roots » , et c’est le cas de le dire puisque the Soul Rebels, venus de Nouvelle-Orleans précéderont les natifs de Philadelphie, The Roots et leur jazz teinté de Hip-hop et de groove...
Changement de registre le lendemain pour une soirée très « cool » avec le trio « Swing and strings » du pianiste Eric Legnini qui sera suivi de la langoureuse Melody Gardot qui susurrera des standards de Broadway et ses doucereuses mélodies, accompagnée par l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo.
Grande soirée américaine le lendemain avec tout d’abord les deux vétérans du Jazz-rock Lee Ritenour (guitare) & Dave Grusin (claviers) qui ouvriront la scène pour le soul crooner Gregory Porter.
Pour la fête nationale, soirée gratuite, et deux musiciens d’exception, l’accordéoniste niçois, Vincent Peirani, le régional de l’étape, et le pianiste israélien Tom Oren, qui nous avait enchanté avec Eli Degibri en 2019 à Juan et à Monaco.
Le 15, un « Jazz en Fête » dans les rues d’Antibes, comme disait Bechet, puis le 16 juillet LA star, qui n’avait jamais posé ses augustes pieds sur la scène de la pinède auparavant, Miss Diana Ross. Frissons garantis…
Et le lendemain retour au jazz avec l’impressionnant saxophoniste Joe Lovano, un des meilleurs du monde , et le fabuleux Herbie Hancock qui à 80 ans en parait 20 de moins, aussi bien musicalement que physiquement !
Soirée franco-libanaise le lendemain avec deux vedettes du jazz électrique hexagonal, la batteuse Anne Pacéo, qui sera suivie du trompettiste Ibrahim Maalouf.
Back to the roots again avec la traditionnelle soirée gospel précédée d’une messe oecuménique et qui présentera exceptionnellement deux groupes qui feront le pont entre Afrique et Amérique : Amadou et Mariam suivis de The Blind Boys of Alabama.
Et enfin finale en apothéose avec la venue de Lionel Richie, star planétaire s’il en est, précédé de la jeune chanteuse canadienne d’origine haïtienne Dominique Fils-Aimé, qui navigue entre soul et jazz.
Un programme complet, diversifié, avec des musiciens de très haut niveau, et aussi de véritables divas, un feu d’artifice musical ! Happy 60th birthday, Jazz à Juan, and keep swinging !