#JAZZ&CINEMA Bertrand Tavernier

 

Dès son premier film « L’horloger de Saint- Paul », avec les immenses et regrettés acteurs qu’étaient Philippe Noiret et Jean Rochefort,Bertrand Tavernier fait preuve d’un talent confondant. Cet ancien critique est avant tout un passionné de cinéma, et surtout de cinéma américain sur lequel il co-écrivit un important ouvrage (Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991), s’attardant sur les genres dédaignés (westerns, films noirs, comédies musicales). Il est en fait passionné de culture nord-américaine, et qui dit culture nord-américaine dit évidemment jazz. Tavernier est un amoureux du jazz, qu’il découvrit en regardant les films noirs dont ce dernier constitue souvent la bande originale

Suite →

Ecrit par Gilbert D'Alto

#JAZZ&WORLD The Jazzy king

Jazz et Histoire par Sir Ali

Le roi dévoué à la Nouvelle-Orléans « The Jazzy King »

Si vous êtes un lecteur du Jazzophone et en visite à la Nouvelle-Orléans, vous allez forcément vous trouver dans le French Quarter et, là, vous allez instinctivement pénétrer dans le Preservation Hall, le club le plus historiquement renommé de ce quartier, berceau du jazz. Une fois que vous êtes confortablement installé, vous allez remarquer que, prés d’une de ses entrées, trône une grande affiche du Roi de Thaïlande « The Jazzy King ». Et si vous cliquez sur un lien situé sur l’écran en dessous, vous allez voir et entendre le monarque jouant un solo de clarinette franchement swinguant, filmé dans cette même salle !

Le 26 octobre 2017, la planète terre a vécu sa cérémonie le plus grandiose de ces derniers siècles…en direct de Bangkok et en mondovision, pendant une journée entière. Cet évènement majeur et sans précèdent, c’était les obsèques, après un an de deuil, du Roi des Thaïlandais, S.M Bhumibol Adulyadej, décédé le 13 octobre de l’année précédente, à l’âge de 88 ans. Bien plus qu’un roi, surnommé King Rama IX, il était considéré comme un demi-dieu par son peuple. Figurant parmi les hommes les plus riches du monde, il fut le monarque dont le règne a battu tous les records de longévité. Le 5 décembre 1946, le jour de son anniversaire, Sa Majesté, Bhumibol Adulyadej, montait sur le trône de Thaïlande pour un règne de 62 ans.

Par ailleurs, le Roi Rama IX était un vrai artiste et un ardent défenseur de la culture. Sur les photos, on le voit toujours avec un appareil photo autour du cou ou avec un instrument de musique dans les mains.

« the King of Swing meets the Jazzy King » 

En effet, c’était un saxophoniste très habile qui maîtrisait également le piano, la  guitare, la trompette, la clarinette…..et il était un passionné du jazz. Il adorait jouer plusieurs genres de sa musique préférée ; swing, be-bop et ragtime, mais surtout le Dixieland de la Nouvelle-Orléans. Johnny Hodges et Benny Carter étant ses idoles du saxophone suave, mais, avant tout, Sidney Bechet et Louis Armstrong restèrent ses modèles. Il a collaboré avec des vedettes incontournables du jazz, comme Benny Goodman*, Stan Getz ou Lionel Hampton**, mais le sommet de sa joie et fierté, c’était ses jam-sessions à Préservation Hall avec l’orchestre maison.

En souvenir de Bhumibol Adulyadej et pour commémorer sa légende, l’ambassade  US à Bangkok a fait venir jouer les 15 et 16 juillet 2017 l « The New Orleans All Stars » qui  furent le dernier groupe qui se produisit pour le Roi.

Durant une dizaine d’années, à partir de 1946, le Roi Rama IX avait également composé une cinquantaine de morceaux de jazz, swing et du blues, sous forme de ragtime, fox-trot, valse…

Sur « YouTube », on peut écouter des centaines de versions instrumentales ou vocales de ses chansons…. On trouve même des disques entièrement dédiés à ses propres compositions.

Dés la fin des années 40, le roi avait constitué un orchestre de Dixieland/Swing avec les meilleurs jazzmen de son pays pour interpréter ses œuvres et reprises des musiques de ses héros du jazz américain. Il a même construit une station de radio où le groupe jouait en direct tous les vendredis soir.

 

Grâce à leur distinction, leur chaleur et leurs mélodies attrayantes, mais toujours subtiles, ces œuvres ont surtout été interprétées par de nombreux musiciens en Asie, Europe et USA, sous la forme du Jazz « New Orleans », « Swing » et, dernièrement, du « Jazz Fusion » avec l’album « Jazz King » du guitariste Larry Carlton.

Claude Bolling était l’ami intime et le spécialiste des œuvres du roi en France sur scène et les enregistrements discographiques ont repris ses compositions phares, telles que Candlelight Blues, Love at Sundown et Falling Rain. Woody Allen ne connaissait pas le roi personnellement, mais il a interprété ses titres avec son groupe de Dixieland.

Sir Ali 12/2017

* En 1956, Benny Goodman a joué avec le roi au célèbre Ambara Throne Hall de Bangkok et puis, pendant sa visite aux USA en 1960, le roi a joué avec Goodman à New York.

**En 1987, dans un article du magazine Thaï Sawasdee, Lionel Hampton dit de lui « He is the coolest King in the land » (C’est le roi le plus cool du monde).

 

 

Ecrit par Sir Ali

#JAZZ&ROCK Steely Dan « Do it again » !

 

STEELY DAN : « Do it again » ! par Jack Lalli

En 1967, c’est la rencontre de deux musiciens, amateurs de jazz et d’humour sarcastique, socle de cette aventure décalée de la musique américaine. Donald Fagen du New Jersey (chant, claviers) et le regretté Walter Becker de New York (guitare, basse, harmonica et chant) ont grandi en écoutant du jazz : Miles Davis, Coltrane..., ou tout autant de la soul, du blues, du rock and roll, et de la musique latino... Suite →

Ecrit par Jack Lalli

#INTERVIEW Sylvain Luc

Jazz et Histoire par Sir Ali

Le roi dévoué à la Nouvelle-Orléans « The Jazzy King »

Si vous êtes un lecteur du Jazzophone et en visite à la Nouvelle-Orléans, vous allez forcément vous trouver dans le French Quarter et, là, vous allez instinctivement pénétrer dans le Preservation Hall, le club le plus historiquement renommé de ce quartier, berceau du jazz. Une fois que vous êtes confortablement installé, vous allez remarquer que, prés d’une de ses entrées, trône une grande affiche du Roi de Thaïlande « The Jazzy King ». Et si vous cliquez sur un lien situé sur l’écran en dessous, vous allez voir et entendre le monarque jouant un solo de clarinette franchement swinguant, filmé dans cette même salle !

Le 26 octobre 2017, la planète terre a vécu sa cérémonie le plus grandiose de ces derniers siècles…en direct de Bangkok et en mondovision, pendant une journée entière. Cet évènement majeur et sans précèdent, c’était les obsèques, après un an de deuil, du Roi des Thaïlandais, S.M Bhumibol Adulyadej, décédé le 13 octobre de l’année précédente, à l’âge de 88 ans. Bien plus qu’un roi, surnommé King Rama IX, il était considéré comme un demi-dieu par son peuple. Figurant parmi les hommes les plus riches du monde, il fut le monarque dont le règne a battu tous les records de longévité. Le 5 décembre 1946, le jour de son anniversaire, Sa Majesté, Bhumibol Adulyadej, montait sur le trône de Thaïlande pour un règne de 62 ans.

Par ailleurs, le Roi Rama IX était un vrai artiste et un ardent défenseur de la culture. Sur les photos, on le voit toujours avec un appareil photo autour du cou ou avec un instrument de musique dans les mains.

« the King of Swing meets the Jazzy King » 

En effet, c’était un saxophoniste très habile qui maîtrisait également le piano, la  guitare, la trompette, la clarinette…..et il était un passionné du jazz. Il adorait jouer plusieurs genres de sa musique préférée ; swing, be-bop et ragtime, mais surtout le Dixieland de la Nouvelle-Orléans. Johnny Hodges et Benny Carter étant ses idoles du saxophone suave, mais, avant tout, Sidney Bechet et Louis Armstrong restèrent ses modèles. Il a collaboré avec les vedettes incontournables du jazz, comme Benny Goodman*, Stan Getz ou Lionel Hampton**, mais le sommet de sa joie et fierté, c’était ses jam-sessions à Préservation Hall avec l’orchestre maison.

En souvenir de Bhumibol Adulyadej et pour commémorer sa légende, l’ambassade  US à Bangkok a fait venir jouer les 15 et 16 juillet 2017 l « The New Orleans All Stars ». furent le dernier groupe qui se produisit pour le Roi.

Durant une dizaine d’années, à partir de 1946, le Roi Rama IX avait également composé une cinquantaine de morceaux de jazz, swing et du blues, sous forme de ragtime, fox-trot, valse…

Sur « YouTube », on peut écouter des centaines de versions instrumentales ou vocales de ses chansons…. On trouve même des disques entièrement dédiés à ses propres compositions.

Dés la fin des années 40, le roi avait constitué un orchestre de Dixieland/Swing avec les meilleurs jazzmen de son pays pour interpréter ses œuvres et reprises des musiques de ses héros du jazz américain. Il a même construit une station de radio où le groupe jouait en direct tous les vendredis soir.

Grâce à leur distinction, leur chaleur et leurs mélodies attrayantes, mais toujours subtiles, ces œuvres ont surtout été interprétées par de nombreux musiciens en Asie, Europe et USA, sous la forme du Jazz « New Orleans », « Swing » et, dernièrement, du « Jazz Fusion » avec l’album « Jazz King » du guitariste Larry Carlton.

Claude Bolling était l’ami intime et le spécialiste des œuvres du roi en France sur scène et les enregistrements discographiques ont repris ses compositions phares, telles que Candlelight Blues, Love at Sundown et Falling Rain. Woody Allen ne connaissait pas le roi personnellement, mais il a interprété ses titres avec son groupe de Dixieland.

Sir Ali 12/2017

* En 1956, Benny Goodman a joué avec le roi au célèbre Ambara Throne Hall de Bangkok et puis, pendant sa visite aux USA en 1960, le roi a joué avec Goodman à New York.

**En 1987, dans un article du magazine Thaï Sawasdee, Lionel Hampton dit de lui « He is the coolest King in the land » (il est le roi le plus cool du monde).

Ecrit par Jean-Pierre Lamouroux

#JAZZ&HISTOIRE Le Roi dévoué à la Nouvelle-Orléans « The Jazz King »

 

Si vous êtes un lecteur du Jazzophone et en visite à la Nouvelle-Orléans, vous allez forcément vous trouver dans le French Quarter et, là, vous allez instinctivement pénétrer dans le Preservation Hall, le club le plus historiquement renommé de ce quartier, berceau du jazz. Une fois que vous êtes confortablement installé, vous allez remarquer que, prés d’une de ses entrées, trône une grande affiche du Roi de Thaïlande « The Jazzy King ». Et si vous cliquez sur un lien situé sur l’écran en dessous, vous allez voir et entendre le monarque jouant un solo de clarinette franchement swinguant, filmé dans cette même salle !

Le 26 octobre 2017, la planète terre a vécu sa cérémonie le plus grandiose de ces derniers siècles…en direct de Bangkok et en mondovision, pendant une journée entière. Cet évènement majeur et sans précèdent, c’était les obsèques, après un an de deuil, du Roi des Thaïlandais, S.M Bhumibol Adulyadej, décédé le 13 octobre de l’année précédente, à l’âge de 88 ans. Bien plus qu’un roi, surnommé King Rama IX, il était considéré comme un demi-dieu par son peuple. Figurant parmi les hommes les plus riches du monde, il fut le monarque dont le règne a battu tous les records de longévité. Le 5 décembre 1946, le jour de son anniversaire, Sa Majesté, Bhumibol Adulyadej, montait sur le trône de Thaïlande pour un règne de 62 ans.

Par ailleurs, le Roi Rama IX était un vrai artiste et un ardent défenseur de la culture. Sur les photos, on le voit toujours avec un appareil photo autour du cou ou avec un instrument de musique dans les mains.

« the King of Swing meets the Jazzy King » 

En effet, c’était un saxophoniste très habile qui maîtrisait également le piano, la  guitare, la trompette, la clarinette…..et il était un passionné du jazz. Il adorait jouer plusieurs genres de sa musique préférée ; swing, be-bop et ragtime, mais surtout le Dixieland de la Nouvelle-Orléans. Johnny Hodges et Benny Carter étant ses idoles du saxophone suave, mais, avant tout, Sidney Bechet et Louis Armstrong restèrent ses modèles. Il a collaboré avec les vedettes incontournables du jazz, comme Benny Goodman*, Stan Getz ou Lionel Hampton**, mais le sommet de sa joie et fierté, c’était ses jam-sessions à Préservation Hall avec l’orchestre maison.

En souvenir de Bhumibol Adulyadej et pour commémorer sa légende, l’ambassade  US à Bangkok a fait venir jouer les 15 et 16 juillet 2017 l « The New Orleans All Stars ». furent le dernier groupe qui se produisit pour le Roi.

Durant une dizaine d’années, à partir de 1946, le Roi Rama IX avait également composé une cinquantaine de morceaux de jazz, swing et du blues, sous forme de ragtime, fox-trot, valse…

Sur « YouTube », on peut écouter des centaines de versions instrumentales ou vocales de ses chansons…. On trouve même des disques entièrement dédiés à ses propres compositions.

Dés la fin des années 40, le roi avait constitué un orchestre de Dixieland/Swing avec les meilleurs jazzmen de son pays pour interpréter ses œuvres et reprises des musiques de ses héros du jazz américain. Il a même construit une station de radio où le groupe jouait en direct tous les vendredis soir.

Grâce à leur distinction, leur chaleur et leurs mélodies attrayantes, mais toujours subtiles, ces œuvres ont surtout été interprétées par de nombreux musiciens en Asie, Europe et USA, sous la forme du Jazz « New Orleans », « Swing » et, dernièrement, du « Jazz Fusion » avec l’album « Jazz King » du guitariste Larry Carlton.

Claude Bolling était l’ami intime et le spécialiste des œuvres du roi en France sur scène et les enregistrements discographiques ont repris ses compositions phares, telles que Candlelight Blues, Love at Sundown et Falling Rain. Woody Allen ne connaissait pas le roi personnellement, mais il a interprété ses titres avec son groupe de Dixieland.

Sir Ali 12/2017

* En 1956, Benny Goodman a joué avec le roi au célèbre Ambara Throne Hall de Bangkok et puis, pendant sa visite aux USA en 1960, le roi a joué avec Goodman à New York.

**En 1987, dans un article du magazine Thaï Sawasdee, Lionel Hampton dit de lui « He is the coolest King in the land » (il est le roi le plus cool du monde).

Ecrit par Sir Ali

#CHRONIQUE La Trilogie du Centenaire

 

 

Christian Scott  The Centennial Trilogy / Stretch Music 2017

La trilogie du centenaire.

Par David Rompteau

Roulez tambours, préparez le gumbo et  lancez les « beads » de Mardi gras si chers aux habitants de la Nouvelle Orléans. Christian Scott l’enfant du pays,  a marqué de son empreinte l’année 2017 ; celle des cent ans  du premier enregistrement de musique Jazz ; avec trois albums. Regardons  de plus près.

Avec Ruber Rebel, la musique se veut roots, africaniste, profonde, sorte d’écrin aux envolées du trompettiste Néo Orléanais qui s’en donne à cœur joie. Cet album ravira les fans de la première période du musicien. Diaspora  fait la part belle aux accompagnateurs de Christian Scott, dans la pure tradition des entertainers. Le disque est ponctué d’interventions de guests, concept que le musicien adore. La musique proposée se veut éclectique, raffinée et les arrangements soignés. Brillant ! Enfin, avec  The Emancipation Procrastination le musicien nous transporte dans le très, très pointu. Politique, engagé, ce dernier opus de la trilogie, assez proche de l’univers de  Stretch Music est un vœu d’espoir  porté à la face du monde pour ne pas avoir des « dirigeants incapables et mauvais »  et on se demande à qui le musicien peut bien penser. Cet album clôt à merveille le trio du cru 2017 de l’artiste.

Roulez tambours, préparez  le gumbo et  lancez les « beads » de mardi gras. Christian Scott  fait partie des artistes qui ont fait, font  et feront pour longtemps encore nous l’espérons, l’histoire du jazz !

 

www.christianscott.tv

 

Ecrit par David Rompteau

#INTERVIEW Les Trompettes de Christian Scott

Traduction : Monique Bornstein  et J.louis Neveu

Baigné depuis sa plus tendre enfance dans l’atmosphère légendaire de la Nouvelle Orléans, Christian Scott est le digne successeur des trompettistes qui ont écrit la légende de la Louisiane. Un étrange musicien qui a transformé cet instrument parce qu’il n’aimait pas le son… de la trompette. Il était de passage à Nice dans le cadre des Nice Jazz Festival Sessions, invité par la ville de Nice et Imago Records. Suite →

Ecrit par Jean-Pierre Lamouroux

#JAZZ&HISTOIRE Treme

TREME par Monique Bornstein

Créé vers 1800, Treme est le quartier qui sonne le mieux au monde, celui où est né et où a grandi Louis Armstrong.

Situé au cœur de La Nouvelle-Orléans, il est le plus ancien quartier Africain-Américain des États-Unis. A l’époque de l’esclavage aux États-Unis, c’est là que vivaient les noirs non-esclaves.  Suite →

Ecrit par Monique Bornstein

#INTERVIEW Monique Bornstein

Monique Bornstein, peintre qui vit et travaille à Villefranche-sur-Mer, (son atelier/galerie est situé au-dessus de celui qu’occupait Jean Cocteau) c’est l’histoire de deux passions, celle de la peinture, qu’elle pratique avec succès depuis de nombreuses années et qui l’a menée à exposer aux quatre coins du monde, des USA (New York, Miami et surtout la Nouvelle-Orléans) à l’Angleterre en passant par la Suisse, les Pays-Bas, le Canada, Paris, Londres, Bruxelles, etc… et celle du jazz dont elle passionnée depuis l’adolescence, et qui constitue l’un de ses sujets de prédilection, comme on peut le constater dans le magnifique livre qu’elle a consacré à la Nouvelle-Orléans « Spirit of New-Orleans » où ses portraits de musiciens légendaires de la ville comme (entre autres) Fats Domino ou Allen Toussaint, la famille Marsalis ou James Andrews et son frère Trombone Shorty, et d’autres, moins connus, mais tout autant magnifiés, vous sautent au visage, criants de vérité et de swing. Le livre est en outre truffé d’anecdotes, drôles, touchantes ou pittoresques.

Suite →

Ecrit par Gilbert D'Alto

#JAZZ&HISTOIRE Nola est aussi Funky

Jazz et Histoire par Gilbert D’Alto
NOLA est aussi Funky!

Lorsqu’on évoque le Funk, un nom vient tout de suite à l’esprit, celui de James Brown, né à Macon, Georgia. Mais peu de gens savent que les origines du funk ,cette musique qui nous vient de la soul et du jazz, remontent aux années 1950 à La Nouvelle-Orléans où l’idée de ces rythmiques est venue des bars  qui étaient pauvres et ne possédaient qu’un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l’instrument idéal pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres sur un seul instrument. Le mot «Funky»  fut employé la première fois par le batteur néo -orléanais Earl Palmer pour indiquer à ses musiciens la couleur qu’ils devaient jouer. Le funk débarqua ensuite dans les rues de La Nouvelle-Orléans, interprété par les Brass Bands, mais le piano reste l’instrument mythique dans lequel se sont illustrés des musiciens aussi typiques de la musique néo-orléanaise que Professor Longhair, Dr John , dont la vie est un véritable roman et qui commença sa carrière à 14 ans dans les bouges et les maisons de passe du French Quarter. Ou encore le légendaire  pianiste et producteur Allen Toussaint, qui produisit d’ailleurs le hit planétaire, soul-funk de NOLA « Lady Marmalade « pour Patti Labelle, et dont les paroles « He met her in down in old New Orleans , struttin her stuff on the street’’ et le refrain en français « Voulez vous coucher avec moi ce soir ? » ont fait le tour du monde.

Le funk de la Nouvelle Orléans se caractérise donc par cette rythmique bringuebalante unique au monde, et un apport fort  des cuivres , spécialement trombone et trompette. D’ailleurs la trompette est l’un des instruments rois de la Nouvelle-Orléans, dont plusieurs stars de l’instrument sont originaires , citons Buddy Bolden,  Louis Armstrong, Louis Prima, Wynton Marsalis, Terence Blanchard, Christian Scott…Mais revenons au funk, et à celui de Nola en particulier ( NOLA est l’acronyme de New Orleans, LouisianA), Son originalité s’explique par le fait que New Orleans, , ville autrefois française , berceau de l’un des plus grand mélanges de population des USA ( Noirs, Hispaniques, français, Créoles, italiens , etc) de par son histoire musicale et l’existence de son carnaval était prédisposée à être l’un des berceaux du funk. L’instrumentation y est dépouillée, le jeu y est débridé et foisonnant, aux croisements du rhythm and blues, de la soul et du jazz. Depuis les années cinquante et celles qui ont suivi, se sont illustrés nombre de grands artistes dans cet idiome, qui l’ont chaque fois personnalisé et modifié . Parmi ceux -ci nous pouvons citer  Irma  Thomas, «  the soul queen of New Orleans ( mais qui dut fuir la ville quand sa maison fut dévastée par l’ouragan Katrina),  les grands vocalistes Betty Harris ( « Soul perfection ») ou Aaron Neville ( «  Tell it like it is » «Hercules « , deux hits majeurs ) les  précités Allen Toussaint et Dr John , Chocolate Milk , produits par Toussaint et auteurs d’un morceau-phare,  aux paroles très engagées «Action Speaks Louder Than Words », les Meters, qui étaient les musiciens de studio les plus courus d’Amérique, auteurs du classique du NOLA Funk «Cissy strut » et qui firent une tournée mondiale en 1ère partie des Rolling Stones , (grands amateurs, Keith Richards surtout,  de musique néo-orléanaise , ils employèrent Dr John, , reprirent « Time is on my side «  d’Irma Thomas , et produisirent l’album des Neville Brothers «  Fiyo on the bayou ») . Les Neville Brothers, issus des Meters,  furent  justement l’incarnation même du son funk de New Orleans dans les années 90, en particulier avec l’album « Yellow Moon »produit par Daniel Lanois. Cet album  fit l’objet d’un mythique concert filmé, auquel ont participé des invités prestigieux comme Herbie Hancock ou John Hiatt.
A  l’heure actuelle le funk est toujours très vivant à la Nouvelle-Orléans et des musiciens comme Kermit Ruffins, le Dirty Dozen Brass Band ou bien sur Trombone Shorty  « Keep the spirit alive » ( gardent  l’esprit en vie ) . New Orleans Funk is here to stay.

Ecrit par Gilbert D'Alto
  • Les concerts Jazz et +

  • Le Jazzophone