Paroles de Jazz #3
Paroles de Jazz par Sebastien Chaumont
Nice a toujours donné au jazz, depuis qu’il a débarqué en France, avec le chewing-gum, les pin up et l’OTAN, une foultitude d’interprètes brillants. Des années bop aux années fusion on ne compte plus les sérieux clients made in Paca qui font encore d’une capitale l’autre, le bonheur des jazzophiles. Tenez! aujourd’hui même, Sous ses petits airs de « pierre et vacances » en travaux, il y bouillonne tout un potentiel inexploité de talents qui n’ont pas pour autant décidés de se laisser crever de faim ou d’ennui entre deux brunch de la st Sylvestre a « l’hôtel de Paris »… Si quelques uns ont développés entre autre dons celui de savoir se faire remarquer… d’autre sont simplement et absolument remarquables, notamment parce qu’ils n’ont pas senti le besoin d’outrageusement farder leur art… Olivier Giraudeau fait parti de ces musiciens extrêmement talentueux dont la passion discrète n’est pas pervertie par les lois de la nécessité. Loin s’en faut. Un intermittent bien au delà du spectacle, étranger aux branquignolades demi-mondaines de notre milieu… A sa façon, c’est un aristocrate… « Noblesse de son » oblige, Dont la précision du jeu n’a d’égal que l’élégance du style. Bopper tendance Led Zep… Bien loin des histrions de foire, qui s’ils n’ont rien à dire font quand même tout pour qu’on le sache, il a survécu aux abominables années 80 ou l’on se délectait alors de voir des jazzeux chevelus « se jouer dessus »sur fond de serinettes modales… il est de la trempe des Chassagnite, Rovere ou Bellonzi qui n’hésitent pas à aller au feu des sentiments de la première à la dernière note sans en faire des caisses… De ceux qui vous prouvent par AABA que le jazz, lorsqu’il sait renoncer au « matuvuisme » ambiant et aux tartarinades à la mode est une musique bien vivante derrière laquelle il y a toute une façon d’envisager la vie et l’individu
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Paroles de Jazz #2
Des mots qui se carambolent, des phrases qui se valsent l’une dans l’autre… Parole de jazz ! C’t’une vraie tannée de vous pondre un nouveau refrain qui dépasse pas la demi-page. Une performance faut dire ce qui est… Faut toujours dire ce qui est d’ailleurs demi-page ou pas. Colonnes à 2500 caractères ou 12 mesures de blues c’est kif ! On dit ce qui est ou on dit ce qui plait. Peu importe le nombre de dièses ou de bémols à la clef ! Renversements de Bavardages ? Bavocheries augmentées ? Postillons # 11 ? Faut témoigner des choses comme on les trouve.