#Jazz & #Culture : Bill Evans
Le 15 février 1975, Ce jour-là je suis né au jazz. Quelle mémoire me direz-vous ! Mais non, l’événement je m’en souviens, la date, merci le net. Au Théâtre de Nice (l’ancien, le truc mal fichu, carré, fait de béton et de ferraille, aux sièges de 4L, qui trônait sur l’esplanade du Paillon) se produisait Bill Evans.
JAZZ&WORLD Ce Jazz venu du froid
Intermittent de l’errance auditive, j’ai, sans doute à cause d’un été torride, été faire un tour du côté d’une musique venue de ces pays ou jamais il ne fait si chaud qu’un jour de printemps dans nos contrées.
Je veux parler des pays scandinaves. Le vrai nord quoi…
Jan Garbarek avec sa somptueuse ballade « Red Wind » nous avait donné envie de lacs gelés (Brrr..!) de cascades tombant dans les fjords, de cris de Goélands cendrés au bord des glaciers. Lisa Ekdahl à la voix acidulée nous avait (parfois) charmés ; et bien, bien des années avant, il y eut le grand pianiste Bengt Hallberg et son beau touché. Depuis, quelques autres sont arrivés sur nos platines au fil du temps, mais sans jamais encore fondre sur nous comme un iceberg devant le réchauffement climatique. Et pourtant.
Pourtant, le jazz scandinave existe bel et bien, enraciné dans la culture et l’art de vivre de ces lieux .Oui par Odin ! Il existe, vit et se renouvelle sans cesse. Il y a des raisons objectives : il semble que l’éducation de ces pays offre un enseignement musical très développé, avec de nombreux conservatoires à forte réputation, nationale, voire internationale, et dont les cours intègrent le folk, le classique… et le jazz. Ces études-là, libérées des influences américaines et même européennes, créent des musiciens qui par leur tempérament boréal et paradoxalement chaud, dépassent les contraintes du classicisme ; créant un genre qui leur est propre. Cela,ajouté à une ouverture d’esprit toute nordique, donne une véritable existence à un style, à un Jazz original, libéré de cet ostracisme développé trop souvent chez nous par de soi-disant spécialistes, qui fait peur a beaucoup trop de gens, les privant du bonheur de goûter à la spontanéité de cette magnifique musique qu’est le jazz.
Allez, quelques pistes,
Bengt Hallberg ,( https://www.youtube.com/watch?v=0JsVEqD9OKA )
Atomic jazz band, (https://www.youtube.com/watch?v=4l5sWtcl8HE)
Lars Danielson ,( https://www.youtube.com/watch?v=t4ic9Re5v3o )
Hanna Paulsberg Concept,( https://www.youtube.com/watch?v=kIA9KT4kLQY)
Tord Gustavsen Quartet (https://www.youtube.com/watch?v=_3A6ziUPbdk
Rigmor Gustfasson (https://www.youtube.com/watch?v=VHMPQYfPNXc)
Tout ceci au hasard, sans choix ou parti pris d’aucune sorte n’est-ce pas ?
Cherchez.. Sur le net, dans les médiathèques, ailleurs…… il y a chez ces gens venus du froid une chaleur musicale étonnante, riche, novatrice qui va vous étonner.
God lytting !*
*Bonne écoute, en Norvégien
#CESTDUJAZZ CA ? Le Smooth-Jazz
C’est du jazz, ça ?
le smooth-jazz
Par Jean Bellissime
Tout genre génère un sous-genre, le Jazz comme le reste.
Pourquoi en irait-il autrement pour cet art que nous chérissons ?
Et dans ces arts qui au cours de leur longue existence ont donné naissance à des variantes, des mélanges, des versions, des interprétations, le jazz n’a pas échappé à ces aventures, à ces expérimentations, et certains (beaucoup ici je pense) écriraient : dérives.
Sans doute est-ce un genre mal-aimé des puristes, mais les gardiens du temple ont-ils toujours raison ? Et, en fait, c’est quoi le Smooth jazz ? Suite →
#PORTRAIT : Grace Kelly l’autre princesse
Il est des homonymies qui frappent. Celle-ci plus fortement encore, parce que la Grace Kelly dont nous allons parler est l’antithèse absolue de l’autre, la Monégasque, la princesse, dans la vie en vrai. Deux mondes différents, l’une actrice policée, sage, presque trop, l’autre musicienne fougueuse, qui se soucie peu des étiquettes et qui se soucie de ne jouer que ce qu’elle aime, de la façon qu’elle aime. Suite →
#PORTRAIT Frank Morgan
« L’enfer est vide. Tous les démons sont ici » Shakespeare. « La Tempête ». Tous les démons ? Sans doute beaucoup dans cette triste époque où la folie des hommes pourrait nous faire oublier la beauté du monde, des êtres, des arts, et donc de la musique ; cette musique que nous aimons et défendons dans ce journal. Suite →
#PORTRAIT Shirley Horn La pianiste qui chantait
SHIRLEY HORN
Il y a quelque chose de vain à écrire sur la musique et les musiciens. Quelle que soit la langue utilisée il n’est pas sûr qu’il existe des mots pour décrire cette émotion qui nous submerge à l’écoute de certaines mélodies, de certains instruments, de certaines voix. Suite →
Monsieur Sax & Mister Jazz
Monsieur Sax and Mister Jazz par Jean Bellissime
De nos jours, de tous les instruments, le plus typé ‘jazz’, est peut-être le saxophone.
En effet, dans les autres formes musicales, classique, chanson, variétés, le sax est absent de l’imaginaire collectif ; pourquoi ? Et d’abord d’où vient cet instrument ? Quelle est son histoire ?
Né aux environs de 1846 il est le produit breveté d’un facteur d’instruments belge né à Dinant en 1814, Antoine Joseph Sax dit Adolphe Sax ; il s’initie aux instruments dans l’atelier paternel et dès ses quinze ans présente une clarinette en ivoire à un concours bruxellois. En 1838 sa transformation de la clarinette –basse fut une telle révolution qu’elle l’obligea à un duel musical qu’il gagna haut la main grâce à l’appui de HALEVY qui s’enthousiasma pour l’instrument et lui permit de gagner l’estime du monde de la musique parisienne.
Le grand BERLIOZ l’encouragea tant et tant qu’il présentera toute une famille d’instruments à l’exposition universelle de 1849 sous le nom définitif de ‘Saxophone’. Il déclarera alors ce qui fut son credo :
« On sait que, en général, les instruments à vent sont ou trop durs ou trop mous dans leur sonorité. […] J’ai voulu créer un instrument qui par le caractère de sa voix pût se rapprocher des instruments à cordes, mais qui possédait plus de force et d’intensité que ces derniers ».
Le succès est là ; BERLIOZ qui restera son ami, écrit des articles plus qu’élogieux dans la presse qui compte, et composa la première œuvre comportant un saxophone : Chant sacré pour sextuor à vent dont la partition est malheureusement perdue.
HALEVY, encore lui, utilisera l’instrument dans son opéra Le juif errant (qui exploitera un quatuor de saxophones) et VERDI dans la marche de l’opéra Jérusalem fera de même.
C’est la gloire… brève… meurtrie…amère.
Des ennemis, des jaloux, des concurrents hélas nombreux, vont discréditer son travail de manière machiavélique, on va même lui voler les dessins de ses inventions et tenter de les copier. BERLIOZ fidèle, écrira dans une lettre à une intime : « avec un peu d’audace, on l’assassinerait »
Il faut dire que le climat politique de l’époque (Révolution de 1848, 1851 coup d’état de L. N. Bonaparte, Commune de Paris) ne contribue pas à améliorer une situation précaire dans laquelle il multiplie les faillites.
Étrangement il reçoit dans les mêmes années des récompenses internationales à Londres, et à Paris il devient directeur de la musique auprès de Napoléon III. Curieux destin.
Dans la pauvreté, logé par la ville de Paris, il meurt en février 1894 ; il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Pour le jazz, le sax est introduit semble-t-il, grâce au succès qu’il obtient dans les musiques militaires de la Première Guerre, et ce seront les clarinettistes qui vont s’essayer à l’instrument ; puis, petit à petit, avec l’arrivée des musiciens blancs il prendra la place du trombone et à un degré moindre de la clarinette.
Le jazz tient son instrument fétiche
Benny Carter, Bud Freeman, Coleman Hawkins, Lester Young, John Coltrane, Dexter Gordon, Maceo Parker, tant d’autres, peuvent arriver, le chemin leur est ouvert, leur génie va éclore, nous enchanter avec cet objet à la forme si caractéristique, l’emblème de notre journal.
Merci Monsieur SAX.